Pourquoi armer la police municipale ?

Depuis 2021, une grande partie des policiers municipaux sont armés : 14 000 sur 25 000. Pourtant, de nombreuses collectivités refusent encore de munir leurs agents d’armes à feu. C’est notamment le cas à Nantes, à Lille ou encore à Bordeaux. Elles mettent en avant l’équipement déjà très complet de leurs équipes : Pistolet à Impulsion Electrique (ex : Taser), bâton télescopique, bombe lacrymogène… mais est-ce réellement suffisant sur le terrain ?

 

Pour certains, l’équipement des policiers municipaux ne peut être complet qu’avec une arme à feu. Pourquoi ?

D’abord pour intégrer la police municipale dans le continuum de sécurité avec les forces de sécurité intérieure (police nationale et gendarmerie). En armant les agents municipaux, les collectivités montrent l’alignement des missions des polices municipales avec celles de la sécurité intérieure.

Elles souhaitent également compenser ainsi le manque d’effectif. Aujourd’hui, les recrutements d’agents de police municipale sont difficiles. Or, l’armement est un des premiers arguments pour les policiers, comme nous l’ont prouvé les grèves pour réclamer des armes létales à Bordeaux, ou encore les actualités détaillaient les difficultés de recrutement.

L’important est la sécurité des agents. Qu’ils soient en ville ou en campagne, les policiers municipaux sont en première ligne face à des situations plus ou moins instables, et aux problèmes de sureté et de sécurité de l’ordre public. La police municipale rassure et protège les citoyens. Donnons-en lui les moyens !

 

Cependant, armer la police municipale demande une réelle réflexion dans l’application.

En effet, il n’est pas question de mettre des armes létales dans les mains de tous les agents du jour au lendemain. L’armement demande d’abord une formation complète des agents : aujourd’hui 45h de formation technique sont prévues, suivies d’un entraînement régulier incluant un minimum de 2 séances de tirs par an avec un minimum de 50 cartouches.

De plus, il est possible d’armer sa police municipale sans en armer tous les agents. On peut imaginer des chefs d’équipe porter une arme létale, et le reste des agents utiliser un PIE.

Enfin, les postes de police doivent absolument penser le stockage des armes en amont. Comment en contrôler l’accès ? La traçabilité des armes est également prise très au sérieux : un registre doit être tenu avec les heures de perception et de retour des armes et des munitions. Comment minimiser les erreurs humaines ?

Découvrez Casar, notre solution de supervision des armureries !

 

Pour en savoir plus sur l’armement des policiers municipaux, c’est ici.

0 commentaires

Date de publication

12 septembre 2024

Auteur

Alice SOULA

Partager sur les réseaux :