La qualité de l’air intérieur en EHPAD n’est pas dans les priorités premières du personnel, souvent débordé. Pourtant, les personnes âgées ont des moyens de défense respiratoires diminués et fragilisés, ce qui les rend doublement vulnérables à la pollution de l’air ! Notamment au CO2, le dioxyde de carbone, qui peut nuire à leurs capacités cognitives. C’est pourquoi nous devons les protéger au maximum. Mais comment faire ?
En moyenne, l’air intérieur est 8 fois plus pollué que l’air extérieur. Or, les personnes âgées passent la plupart de leur temps en intérieur. Ces seniors fragilisés par le temps et les épreuves sont particulièrement vulnérables à la qualité de l’air qu’ils respirent. Fatigue, maux de tête, nausée, mal-être… sont les effets directs d’une trop forte concentration de CO2 dans une pièce. L’Union Européenne a d’ailleurs financé une étude dans plusieurs établissement d’accueil des seniors. Les résultats sont sans appel : une mauvaise qualité de l’air intérieur a un effet nuisible sur les fonctions respiratoires des personnes âgées.
C’est particulièrement le cas dans les espaces publics tels que les salles de réfectoire, car un grand nombre de personnes s’y retrouvent et les risques sont plus élevés. C’est notamment ce que la pandémie mondiale a mis en lumière.
C’est pourquoi, il est aujourd’hui impératif de surveiller la qualité de l’air au sein de ces établissements. La santé des résidents est directement en jeu.
Pour répondre à ces problématiques, des gestes simples et efficaces peuvent être mis en place. C’est le cas de l’aération ! Ouvrir les fenêtres des cantines, mais aussi des chambres et des salles de loisirs, est particulièrement recommandé pour les personnes âgées, comme c’est déjà le cas aujourd’hui dans les écoles. Hiver comme été, l’aération permet de renouveler l’air dans le logement, et de réduire les risques que pose le CO2.
Mais ce n’est pas tout ! Certains outils existent aujourd’hui pour détecter le taux de CO2 dans l’air, et ainsi agir en fonction. Les capteurs CO2 sont des outils de prévention pédagogiques. Ils préviennent le personnel des EHPAD et les résidents quand le taux est trop élevé grâce à des alertes sonores et/ou visuelles, pour inciter à l’aération.
De plus, la réglementation évolue ! En effet, selon le décret n° 2015-1000 du 17 août 2015, au 1er janvier 2023, les EHPAD doivent être équipés d’outils de surveillance de la qualité de l’air. Il est donc temps de répondre aux besoins des EHPAD et de leurs résidents.
Sources :
- https://www.airinspace.com/articles/ameliorer-la-qualite-de-lair-interieur-en-ehpad-et-residence-senior/
- https://www.oriumfrance.com/quaelis/quaelis-senior-ehpad/
- https://www.senioractu.com/Seniors-pour-ameliorer-la-qualite-de-l-air-interieur-aerez-10-minutes-par-jour-_a10799.html
- https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-pollution-air-augmente-risque-mortalite-chez-seniors-81755/
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